Le juste prix

Un âne vendu sous la barre des 1000 $ est vendu à perte par l’éleveur... Comme le marché est plus demandeur de femelles que de mâle, les femelles se vendent donc généralement plus cher.
Pour faire un ânon, il faut nourrir les deux parents, les soigner et cela prend deux ans pour faire un bon ânon minimum.

Le prix courant pour un ânon commun de qualité, vacciné, avec une bonne génétique, des bons pieds, éduqué oscille entre :
– 1000 et 1500 $ pour un ânon d’un an.
– 1500 et 3 000 $ pour une ânesse de plus d’un an.
– 2500 $ pour un hongre de trois ans, éduqué et entraîné au travail (plus 1000 $ pour son équipement).
Pour un âne de race (importé) et peu adapté au climat, les prix oscillent entre 6 000 et 15 000 $.

 Les arnaques

Certains maquignons essaieront de vous vendre des ânes de piètre qualité, malade ou infirme entre 500 et 1200 $ et profiteront de votre manque d’expérience pour vous tromper sur la ’’marchandise ’’, sur leur âge et leur santé. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à un vrai spécialiste.

Les arnaques les plus courantes sont :

• Les ventes d’ânes’’de race’’ à des prix prohibitif, il n’y a pas de races ici mais des ânes communs. Il faut aller en Europe pour trouver des races reconnues et enregistrées. Il existe juste en Amérique du Nord une race américaine qui n’en ai pas vraiment une, c’est un mélange de diverses races, le Mammouth.
• Les vendeurs trichent très souvent sur l’âge de l’âne pour les vendre plus cher... en effet les vieux ânes se vendent mal et moins cher...
• Les vendeurs parfois ’’gonflent’’ des ânes malades avec de l’eau pour cacher leur maigreur et les bourrent de vitamines...
• Ou les bourrent de calmant si ils sont trop nerveux (étalon ou âne trop nourri).
• Vendent des ânons trop jeunes non sevrés...

 Les ânes d’encan

Dans les encans, on trouve parfois des ânes à très bas prix, entre 60 et 250 $, la moyenne tournant autour de 500 $. Il faut savoir que souvent lorsqu’un animal a des problèmes (agressivité, maladie, infirmités...) son propriétaire l’envoi à l’encan en espérant le vendre même à petit prix, ce qui revient toujours moins cher que de payer un vétérinaire... ou un équarrisseur.

Ce n’est pas toujours le cas car des fois on trouve des ânes parfait vendu à l’encan suite au décès de leur propriétaire ou autre circonstance malheureuse ou des ânes qui vont le devenir avec un peu de soins et d’amour.

Faites un tour au Val à l’âne, vous y verrez des ’’ânes d’encan ’’ qui ont été recueillis et soignés. Maintenant il sont heureux et en bonne santé.

Les problèmes les plus fréquents sont des problèmes de babouches (sabots trop longs), les ânes ont les pieds déformés, les tendons abîmés et resteront infirmes toute leur vie, il ne pourront pas travailler, demanderont des soins fréquents et coûteux. Plus rarement, ils pourront avoir des cancers ou des maladies graves qui pourront avoir une issue fatale. Mais je suis heureux d’en avoir sauvé plusieurs et de leur avoir offert une nouvelle vie de bonheur.

Beaucoup d’ânes vendus à bas prix en encan sont revendus par petites annonces avec un fort profit...

 En conclusion

On trouve souvent des ânes qui ont été battus ou ’’oubliés’’ au fond d’un parc et qui sont très craintifs. Il vous faudra du temps pour créer un vrai lien avec mais ça viendra.
Un autre problème courant au Québec vient de la méconnaissance des besoins de l’âne. Souvent, ils sont nourris avec de la moulée, du grain et ont accès à des minéraux parfois toxiques pour les ânes.
Vous aller donc acheter un animal « bien nourrit » selon son propriétaire qui va avoir très vite des problèmes de reins, de foie dont l’issue peut être fatale, sans parler des fourbures invalidantes. Un bon indice de l’alimentation de l’âne est un la déformation des sabots qui survient chez les ânes nourris avec une alimentation trop riche, du chignon au cou...
Tout âne qui cohabite avec des chèvres, moutons, vaches, chevaux est exposé à ses risques, car ils sont rarement nourris à part. C’est vous qui allez hériter des soucis de santé qui ne manqueront pas de survenir. En le mettant à la diète, de manière progressive, vous pourrez lui redonner une bonne santé dans la majorité des cas.

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