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Mon copain Paul est mort
Article mis en ligne le 28 avril 2020
dernière modification le 26 octobre 2021

par christian
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Paul a passé l’hiver pas trop mal pour une fois.
Il a eu du grain quotidiennement en plus de son foin et paille.
Il a maigri comme d’habitude.
Ni plus ni moins que les années précédentes.
Il se tenait souvent à l’écart du troupeau et Garou, parfois Charlie, comme d’habitude, le chassait à coup de pieds lorsqu’il s’approchait de sa mangeoire.
Parfois garou essayait de voler son grain, mais je veillais.

Le 25 avril,

Je trouve Paul couché.
Je vais le voir, il est au sol, sans forces, incapable de se relever, de tenir sa tête droite.

J’essaie de le relever en vain.
Je le mets sur une litière de paille, il a une haleine nauséabonde...
Il y a quelques années il a eu une infection au cou (suite à un coup de pied ?) que j’ai dû traiter aux antibiotiques. Il y avait une odeur comparable.
Je l’examine, je ne vois rien.

Le 26 avril

Je lui donne du grain, vitamines, antibiotiques. On est en plein confinement.
Le véto que j’ai appelé n’a pas répondu ni rappelé.

Je lui donne des antibiotiques, je bricole un portique sur mon land pour pouvoir l’amener à l’infirmerie. Je l’installe confortablement et commande en urgence un palan pour pouvoir le manipuler, l’ancien est hs. Il mange bien mais est faible.

Je vais le voir souvent, même la nuit pour voir si tout va bien.

Le 27 avril

Au petit matin, je le trouve mort.

Repose en Paix mon ami Paul.

Nous avons fait de belles balades, il m’aidait lors des stages d’ânier à faire découvrir la gentillesse des ânes et a créé de nombreuses vocations. L’hiver il tirait ma luge et nous donnait bien de la joie.

Il est arrivé en piteux état, sabots en babouche, presque infirme. Il a eu une belle jeunesse avec des enfants dont il était la mascotte… puis ils ont grandi et il a subi l’abandon et a été mis dans un troupeau de vaches qu’il était censé protéger. Mais Paul était un pacifiste, doux, craintif et incapable de méchanceté. Il a été malmené par les vaches, voire brutalisé ! Cela l’a traumatisé. Avec ses sabots longs, son caractère doux, étant «  inutile  », il devait être piqué et nous l’avons recueilli et soigné. Il est resté distant et en état de stress vis-à-vis de ses congénères et préférait ne pas manger plus tôt que de trouver sa place dans les mangeoires. Les hivers étaient donc toujours difficiles, il devait être nourri à part.

Mais avec les humains, c’était un ange, plein d’amour et de bonté.

Il est maintenant au Paradis des ânes !

Souvenir

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