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L'âne et la grande guerre - Version imprimable

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L'âne et la grande guerre - cricri - 11-12-2014

Les ânes ont participés à la guerre de 14/18. Par petits groupes de 10 à 15, les ânes assuraient le ravitaillement des tranchées.

Au service de L'infanterie, du génie, ils sont les auxiliaires du transport qui ont travaillées le plus pres de la ligne de feu.
Ils peuvent se faufiler partout dans les étroits boyaux des tranchées.
Ils acheminent les vivres, les armes et les munitions, les matériaux pour construire ou réparer les tranchées, le courrier, la popote et ramener les blessés vers l'arrière.

Aimés et choyés par les Poilus, ils souffrent les mêmes peines, sont exposées aux même danger et meurent de froid et d'épuisement ou sous la mitraille et les obus.
Ils meurent par milliers, fauchés par la mitraille, noyés dans des trous d'obus boueux dont ils ne peuvent sortir, de froid et d'épuisement.

En montagne, ils étaient particulièrement apprécié, dans les Vosges par exemple.

Des histoires assez horribles se colportent sur les traitements que subissaient les ânes.
les ânes qui arrivaient au front subissaient une opération qui “consistait à lui trancher verticalement la lèvre supérieure sous la narine et parfois sous les deux. L’animal renonçait à braire comme il en avait l’habitude car chaque fois qu’il le tentait, une douleur fulgurante, à la hauteur de la coupure l’en empêchait. ” 
Ils étaient aussi rendu sourd par des coups de feu près des oreilles..

Témoignages :
« Sur leur dos était installé tout notre ravitaillement, le pain, la norvégienne de soupe, la viande, les piquets, les bobines de barbelés, sans oublier le pinard, le tabac et le courrier.  »

E. Desplaces, octobre 1918

 « J'ai vu l'intelligence des ânes qui se couchaient sous les bombardements. Nous avions des ânes attelés pour traîner des voiturettes chargées des mitraillettes et de leurs munitions. Il y en avait de toute petite taille qui pouvaient circuler dans les boyaux apportant le ravitaillement et qui économisaient ainsi la vie des hommes. Ces ânes venaient eux-mêmes à notre position, nous les déchargions et ils faisaient demi-tour pour repartir aux cuisines. »

H. Cadoux
Classe 1915, mitrailleur de la 1ère division de cavalerie démontée.



Une sculpture dans un musée Australien


la statue de « Simpson and his donkey ». John Simpson Kirkpatrick enrôlé dans l’unité des ambulanciers en 1914 fait partie de ceux qui ont été envoyés à la première grande bataille australienne, celle de Gallipoli, le 25 avril 1915. Devenu un symbole de bravoure et de compassion, Simpson est connu pour avoir utilisé son âne pour transporter de l’eau au front et rapatrier les blessés à l’abri. Après moins de 4 semaines d’activité, il sera fatalement blessé. Il incarne ainsi pour les Australiens, l’esprit du sacrifice.

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Un Hopital pour âne a Neuville les Vaucouleurs


« Au cours de la guerre 1914-1918 l'une des granges du village servait d'hôpital pour les ânes blessés sur le secteur de Verdun. Trois cents animaux y étaient soignés en permanence et repartaient Vers le front dès leur guérison. Ils servaient principalement à atteindre les soldats en première ligne afin de les ravitailler en subsistances ou munitions.Entre Neuville et Vaucouleurs, au lieudit « La Murière » était située la fosse où étaient jetés les cadavres des animaux n'ayant pu survivre à leurs blessures. Monsieur Raymond Boissy a marqué un témoignage de reconnaissance en élevant à Neuville, un monument en 1996, face à la mairie, à la gloire des doux petits ânes, exploités jusqu'à la mort au cours de cette guerre 1914-1918. Il a créé l'association des « Amis des Ânes ». Par suite de divers passages à la radio ou à la télévision des anciens combattants de 14-18 lui écrivent pour lui dire l'admiration et la reconnaissance qu'ils ont pour les ânes, sans lesquels ils n'auraient pu tenir le front de Verdun.
Monsieur Boissy n'a pas voulu que ces témoignages se perdent, il s'est fait un devoir d'écrire un livre. ».
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuville-l%C3%A8s-Vaucouleurs

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Les mulets

Le mulet, fruit de l'âne, était un combattant ''officiel'' de l'armée française.
Les animaux ''officiels'' étaient : le pigeon, le cheval, le mulet, le chien
Ils étaient immatriculés, reconnu... pas l'âne !

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