Comme tous les ans, je garde un pâturage pour l’automne pour gâter les ânes avant l’hiver.
J’ouvre un porte dans la clôture électrique qui fait un mètre cinquante de large environ.
Les ânes viennent, sentent l’emplacement de la clôture disparue, hésitent et entre dans le pâturage.
Par contre, avec Prunelle, la mule, c’est différent. Elle regarde les ânes passer, s’arrête à l’emplacement de la clôture disparue, sent, hume, henni, fait demi-tour se met à galoper et regarde avec envie les ânes brouter la belle herbe de l’autre côté !
Alors, elle fonce dans les clôtures, ignorant la porte ouverte et arrache tout !
Elle a fait deux fois le coup l’année dernière ! Elle a arraché 30 mètres de clôture électrique... et j’ai eu toutes les misères du monde à les remettre, et les détruisaient à nouveau malgré l’électricité qui lui filait de bons chocs et elle refusait de passer par la porte pourtant large.
J’ai dà » interdire l’accès du pâturage aux ânes pour éviter des accidents.
Cette année, nous étions trois. J’ai ouvert la porte et tout recommence comme l’année dernière. Cette fois, deux d’entre nous empêchait prunelle de foncer dans les clôtures. Occupation périlleuse et crevant car ça court vite une mule !
J’ai doublé l’ouverture de la porte en déplaçant les poteaux. Rien à faire, prunelle refusait de passer. Elle s’arrêtait net à l’emplacement de la clôture disparue et faisait demi-tour et chargeait la clôture électrique et nous nous interposions pour éviter qu’elle l’arrache !
J’ai donc viré 15 mètres de clôture et fait une porte de 15 mètres !!!!
Elle passait toujours pas.
J’ai passé la débroussailleuse à l’emplacement de la clôture électrique disparue, car les herbes étaient plus hautes.
Prunelle a enfin daignée passer de l’autre côté et rejoindre les ânes sans bousiller mes clôtures…
24 h plus tard, au moment de franchir l’endroit où se trouvait l’ancienne clôture, invisible après passage de la débroussailleuse puis de la tondeuse, elle hésite encore…