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Ânes du Québec
Pour l’amour des ânes

Refuge pour ânes, conseil, formation, coaching, livre sur l’âne

Pourquoi sauvez vous les ânes ?

L’âsinerie (un élevage d’âne) a été créée en 1999. L’âsinerie a pour vocation de faire redécouvrir les vertus uniques de ce noble ami de l’homme qu’est l’âne, de recueillir et de soigner des ânes en détresse ou âgés et d’empêcher l’âne du Québec de disparaître en faisant sa promotion.

Article mis en ligne le 31 octobre 2015
dernière modification le 26 octobre 2021

par christian
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Depuis 1999, je recueille des ânes maltraités, retraités, abandonnés ou offert par leur propriétaire pour qu’ils connaissent une douce vie en troupeau. Je donne des conseils et matériel pour l’élevage et l’utilisation des ânes. Tout cela bénévolement et j’y ai englouti mes revenus.. Pourquoi ? Essayons d’y répondre.

Deux questions me sont posées sans cesse :

  • À quoi servent les ânes ? J’y répond tristement car en quelques générations, les gens ont perdus leurs racines rurales et le savoir associé. Leurs liens avec la nature et les connaissances des ancêtres c’est brisé.
  • Et surtout, pourquoi le faite vous ?
    Je vais tenter d’y répondre.

 Pourquoi sauvez vous les ânes ? D’où vient cette vocation ?

Jusqu’à l’automne 2006, je n’avais pas de réponses à cette question... J’aimais les ânes, animaux doux et tranquilles, très affectueux. Je trouvais cet animal sympathique sans trop savoir pourquoi et sans en avoir réellement côtoyé. J’avais décidé d’avoir quelques ânes comme animaux de compagnie avec quelques chèvres, comme ça pour voir. En cherchant des ânes, j’ai découvert qu’il y en avait très peu et que la majorité d’entre eux étaient dans des états sanitaires lamentables et souvent maltraités.

En faisant des recherches, j’ai découvert qu’il était en danger d’extinction au Québec alors qu’il est arrivé au Québec 60 ans avant le cheval et qu’il a été très utilisé jusqu’au début du xxieme siècle. Il travaillait fort dans les mines (où on on lui crevait les yeux pour mieux l’exploiter !), il portait le grain, labourait, tirait des charrettes, fabriquait des mulets, rentrait du bois et cela, pour la fraction du prix d’un cheval. Il était présent dans toutes les fêtes de village où il était une des principales attractions. Il chassait les loups et défendait les troupeaux...

Mon sang ne fit qu’un tour et je me décidais de me lancer dans le sauvetage des ânes. Comme tout bon Don Quichotte, je me suis lancé tête baissée dans la bataille... J’ai cherché de l’information sur l’âne, acquis des connaissances et j’ai monté ce site web, formé des dizaines d’âniers, passé des centaines d’heures au téléphone à conseiller des débutants ou à leur répondre par internet, sauvé et soigné des ânes et déclenché quelques vocations d’âniers sauveteurs.

Puis en automne 2006, j’apprends par hasard que chaque génération de Voillemont a eu des ânes, chose que j’ignorais. J’ai appris que mon grand père a été ânier !
Mon grand père amoureux et spécialiste des ânes a été ânier en 1914/18 pendant la grande guerre. Il a été décoré, blessé. Il a ensuite été mis en arrière pour exploiter ses grandes connaissances de l’âne. Du premier coup d’oeil, il pouvait évaluer un âne, ses qualité et savoir à quel usage l’affecter. Lui qui aimait les ânes profondément, en a envoyé quantité mourir sur les champs de bataille, il en a été profondément meurtri. Et moi maintenant, je les sauve !
Étonnant non ?

Quoi qu’il en soit, mes ânes en sont bien contents et cela pourrait expliquer pourquoi j’évolue avec aisance au milieu de mes cadichons comme si j’en avais toujours eu !

 Attention, c’est contagieux !!!

Depuis que je partage mon amour pour les ânes, j’ai créé avec joie et bonheur plusieurs vocations d’âniers, d’ânières et de sauveurs d’ânes et j’en suis fier et j’espère que vous serez nombreux à attraper le virus.